lundi 23 novembre 2009

Le Parlement des fées, tome 1


- Quand est-ce que le Conte a débuté ?
- Je ne sais.
- Quand est-ce qu’il finira d’être raconté ?
- Pas tout de suite en tout cas. Pas avant que des générations de Drinkwater aient vécues.
- Mais qui le raconte en fin de compte ?
- Ca, qui peut vraiment le savoir ? Les Drinkwater sûrement. En tout cas Violet, Grande Tante Nuage, Daily Alice et Sophie semble le savoir. Mais que savent-elles réellement dans leur maison aux milles visages ? Et puis est-ce vraiment important ? De toute façon le Conte sera raconté quoi qu’il advienne.
- Ne peuvent-elles pas partir, vivre ailleurs, vivre dans la Cité ?
- Non, là n’est pas leur place et elles le savent. Mais en savoir trop peut être dangereux et douloureux. Il vaut mieux qu’elles oublient. Oui qu’elles oublient, et qu’elles vivent, ici, à Edgewood, à l’orée des bois.

Wahou quelle claque je viens de me prendre. Je ne connaissais absolument pas l’auteur et je ne me doutais pas le moins du monde de ce que ce roman était : une bulle, une bulle aux milles couleurs voyageant à travers le temps. Vous l’avez probablement compris, j’ai adoré cette œuvre. Elle est pourtant très particulière et peut en dérouter plus d’un.

L’histoire, tout d’abord, est particulière. C’est l’histoire d’une famille et de tous ces membres. De celui qui a créé la maison, de celle qui voyage dans les mondes à l’intérieur du monde et de leur descendance. De leurs enfants, de leurs petits enfants, des enfants de leurs petits enfants et ainsi de suite. Cela pourrait être ennuyeux mais ça ne l’est pas. Car cette famille n’est pas ordinaire, et chaque membre ajoute une part tout spéciale à l’histoire de leur famille. Mais qu’elle est donc cette particularité me direz-vous ? Je ne sais pas, je suis incapable de la définir. Les femmes semble voir les mondes dans le monde, de savoir qui tire les ficelles, qui raconte le Conte, mais sans jamais nous l’expliquer. Mais les hommes ne sont pas toujours en reste. Après tout c’est en écoutant le récit des animaux que John Drinkwater a pu écrire ces livres pour enfants. Ce qui donne alors une histoire très onirique, tout comme la vie des personnages.

La manière de narrer l’histoire est, là encore, déroutante. En effet l’auteur ne nous présente pas cette famille comme un arbre généalogique, mais c’est en suivant la vie du premier personnage, Smoky, que l’on découvre la vie de tous les membres de cette famille. Alors, comme une vague, on va et on revient, et on passe d’un personnage à l’autre en revenant régulièrement vers Daily Alice et Smoky. On a parfois du mal à situer à quelle époque on est, ou plutôt à quel moment de la vie de cette famille on est, mais cela n’est pas important car on est porté par cette bulle aux milles couleurs.

La structuration du récit est elle aussi intéressante, car chaque chapitre est divisé en petites parties qui portent toutes un titre. J’ai beaucoup aimé d’ailleurs chercher à comprendre à quoi le titre se rapportait dans chaque partie, car il est toujours très approprié bien que sa signification ne soit évidente qu’une fois la partie lue.

Pour résumer tout ce que je viens de dire, ce roman m’a conquis. Par son histoire, ses personnages, son style, mais aussi par les mystères qu’il laisse entrevoir, il m’a invité à voyager, à aller là où rêve et réalité se mêlent, à rentrer dans la bulle que l’auteur a créée et dans laquelle j’ai pris plaisir à m’immerger.

Je ne vais pas être originale mais je voudrais remercier les éditions Points qui édite cette petite merveille, ainsi que toute l’équipe de LivrAddict sans qui je n’aurai pas pu la découvrir. Enfin si, peut être, mais pas de la même manière et cela aurait été bien dommage. Alors merci à tous et vive les partenariats avec les maisons d’édition !


Récap' : Le Parlement des fées, tome 1 : L'orée des bois de John Crowley

mardi 17 novembre 2009

Challenge LivrAddict 2010


Bon, ça y est, je me suis décidée, je participe au challenge de mon forum préféré, soit celui de LivrAddict de 2010. Pour ceux qui n'ont pas suivis (les non-LivrAddictiens, quoi), tous les renseignements sont ici : http://www.livraddict.com/blog/?p=228

Petit résumé donc, en gras les livres que j'ai déjà lus, en italique ceux que j'ai dans ma Pile à Lire :

1 ~ Anita Blake, tome 02 : Cadavre rieur
2 ~ Anita Blake, tome 03 : Le cirque des damnés
3 ~ Le Pacte des Marchombres, tome 2 : Ellana : L'envol
4 ~ Le Pacte des Marchombres, tome 3 : Ellana : La prophétie
5 ~ Mercy Thompson, tome 03 : Le baiser du fer
6 ~ Mercy Thompson, tome 02 : Les liens du sang
7 ~ La Fée carabine
8 ~ La petite marchande de prose

9 ~ La voleuse de livres
10 ~ Le Seigneur des Anneaux, tome 3 : Le Retour du Roi
11 ~ Charlie et la chocolaterie
12 ~ Le Bon Gros Géant
13 ~ Orgueil et Préjugés

14 ~ Geisha
15 ~ Des fleurs pour Algernon
16 ~ Artemis Fowl, tome 1
17 ~ Artemis Fowl, tome 2 : Mission Polaire
18 ~ Artemis Fowl, tome 3 : Code Éternité
19 ~ Artemis Fowl, tome 4 : Opération Opale
20 ~ Inconnu à cette adresse
21 ~ La Peste
22 ~ La Quête d'Ewilan, tome 1 : D'un monde à l'autre
23 ~ La Quête d'Ewilan, tome 3 : L'île du Destin
24 ~ Jane Eyre
25 ~ Le Pacte des Marchombres, tome 1 : Ellana
26 ~ Le Seigneur des Anneaux, tome 2 : Les Deux Tours
27 ~ Mercy Thompson, tome 01 : L'appel de la lune

28 ~ Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates
29 ~ L'Assassin Royal, tome 2 : L'Assassin du Roi
30 ~ L'Assassin Royal, tome 3 : La Nef du crépuscule

31 ~ Roméo et Juliette
32 ~ L'Assassin Royal, tome 1 : L'Apprenti assassin
33 ~ Anita Blake, tome 01 : Plaisirs coupables
34 ~ La gloire de mon père
35 ~ La nuit des enfants rois
36 ~ Les âmes vagabondes
37 ~ Enfants de la terre, tome 1 : Le Clan de l'ours des Cavernes
38 ~ La Quête d'Ewilan, tome 2 : Les Frontières de Glace
39 ~ Les Mondes d'Ewilan, tome 1 : La forêt des captifs
40 ~ Les Mondes d'Ewilan, tome 3 : Les tentacules du mal
41 ~ A la croisée des mondes - Intégrale
42 ~ Chroniques des vampires, tome 2 : Lestat le vampire
43 ~ La sorcière de la rue Mouffetard, et autres contes de la rue Broca
44 ~ Les Thanatonautes
45 ~ L'ombre du vent
46 ~ Cyrano de Bergerac
47 ~ Le Livre des Étoiles, tome 1 : Qadehar le Sorcier
48 ~ Le Livre des Étoiles, tome 2 : le Seigneur Sha
49 ~ Le Nom de la rose
50 ~ Les Mondes d'Ewilan, tome 2 : L'oeil d'Otolep
51 ~ Les Piliers De La Terre
52 ~ L'évangile selon Pilate, suivi de Journal d'un roman volé
53 ~ Ramsès, tome 3 : La bataille de Kadesh
54 ~ Harry Potter, tome 3 : Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban
55 ~ Harry Potter, tome 4 : Harry Potter et la coupe de feu
56 ~ Je suis une légende
57 ~ Les Trois mousquetaires
58 ~ Si c'est un homme...
59 ~ Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers
60 ~ Harry Potter, tome 6 : Harry Potter et le prince de sang-mêlé
61 ~ Le meilleur des mondes
62 ~ Le Seigneur des Anneaux, tome 1 : La Communauté de l'Anneau
63 ~ Harry Potter, tome 7 : Harry Potter et les reliques de la Mort
64 ~ Ensemble, c'est tout

65 ~ 84, Charing Cross Road
66 ~ Le portrait de Dorian Gray
67 ~ Ne le dis à personne...
68 ~ L'Épée de vérité, tome 1 : La première leçon du sorcier
69 ~ Ma vie est tout à fait fascinante, tome 1 : Ma vie est tout à fait fascinante
70 ~ Des souris et des hommes
71 ~ Les Hauts de Hurlevent
72 ~ Matilda
73 ~ Millénium, tome 2 : La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette
74 ~ Harry Potter, tome 5 : Harry Potter et l'ordre du phénix
75 ~ La grammaire est une chanson douce
76 ~ Chroniques des vampires, tome 3 : La reine des damnés
77 ~ Frankenstein
78 ~ La communauté du sud, tome 3 : Mortel corps à corps
79 ~ La saga des sorcières, tome 1 : Le lien maléfique
80 ~ Les Rivières Pourpres
81 ~ Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
82 ~ Le magasin des suicides
83 ~ Coraline
84 ~ L'Empire des anges
85 ~ Chroniques des vampires, tome 1 : Entretien avec un vampire
86 ~ Harry Potter, tome 2 : Harry Potter et la chambre des secrets
87 ~ Twilight, tome 4 : Révélation

88 ~ Le journal
89 ~ Charlie et le grand ascenseur de verre
90 ~ Hamlet
91 ~ Le cycle des Dieux, tome 1 : Nous, les Dieux
92 ~ L'Épée de vérité, tome 2 : La pierre des larmes
93 ~ Nana
94 ~ Twilight, tome 1 : Fascination
95 ~ L'homme aux cercles bleus
96 ~ Tara Duncan, tome 1 : Les Sortceliers
97 ~ La jeune fille à la perle
98 ~ Le joueur d'échecs
99 ~ L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde
100 ~ Millénium, tome 1 : Les hommes qui n'aimaient pas les femmes


Soit un total de 44/100 livres d'ors et déjà lus et 1 dans ma pile à lire.


Allez, je m'engage à lire 9 livres en plus de The Host que je viens de recevoir !


Mon défi est lancé, ma liste est notée, YAPLUKA me réfugier sous la couette !

vendredi 13 novembre 2009

Une vie de Pintade à Paris de Layla Demay et Laure Watrin


Dans le cadre de mon premier partenariat avec une maison d’édition, Livre de Poche en l’occurrence, j’ai donc lu ces « portraits piquants des Parisiennes, leurs adresses, leurs bons plans. »

Je dois avouer que j’étais dubitative avant d’ouvrir ce livre. En effet, je suis et je reste une provinciale n’allant sur Paris que pour jouer sa touriste ou aller au musée et ne connaissant pas vraiment ces Parisiennes « dépensant la moitié de leur salaire en lingerie ». Je me demandais donc si ce livre pouvait me parler ou me faire rire, au choix. De plus, j’ai bêtement pensé que ce livre était plus ou moins sous la forme d’un roman, et donc, pour sûr, j’ai été déçue car ce n’est pas et ça ne prétend pas être un roman. Alors c’est sûr que ces pintades ne partaient pas gagnantes.

Qu’en est-il au final ? Je reste mitigée, ce livre ne m’a pas déplu, mais il ne m’a pas plu non plus. Ce fut une lecture agréable car le style est léger avec des pointes d’humour et d’ironie, ce qui n’est pas pour me déplaire. Le format est lui aussi bien pensé, bien que j’aie parfois eu l’impression de passer du coq à l’âne dans les sujets traités et de ne pas avoir de transitions. Mais l’idée de mettre les adresses juste après le texte était bonne et les illustrations sont fort sympathiques et mettent en relief des paradoxes bien français. Et puis il faut dire que les auteurs parlent de ces petites choses qui caractérisent toutes les françaises et pas forcément que les Parisiennes, et donc je me suis parfois retrouvée au fil de ma lecture.

Mais il y a des petits détails qui m’ont empêchée d’apprécier ce livre complètement. D’une part il y a beaucoup de références que je n’ai pas, comme par exemple l’atmosphère des différents arrondissements, et je pense que j’ai manqué pas mal de sous entendu à cause de ça. Mais également des références sur les marques, les magasins ou même des personnes dont je n’ai jamais entendu parler. Ce qui a mis une certaine distance entre moi et ces pintades. Je ne me suis pas sentie adhérer complètement à ce petit monde Parisien qui a l’air tout de même fort sympathique.
Et puis d’autre part, il y a cette utilisation du vocabulaire anglais à tire-larigot, que, certes je n’ai pas eu de difficultés à comprendre, mais qui a fini par me taper sur les nerfs. Je sais que certains concepts ou idées sont plus explicites dans la langue de Shakespeare mais il serait peut être intéressant de développer ces concepts en français, juste pour tous les lecteurs puissent suivre. Ca n’a pas été non plus une utilisation excessive de l’anglais et donc ça ne nuit pas au texte, mais ça a fini par me chatouiller.

Pour conclure, je dirai que pour toute future pintade venant s’installer à Paris, l’avoir dans ces cartons d’emménagement est un bon plan, car il y a tout un tas de petites adresses qui ont l’air fort sympathiques ma foi, et ça permet de se préparer à ce que Paris et ses pintades nous réservent. Je n’irai cependant pas le relire. Ce fut une lecture très agréable mais j’ai déjà oublié les sujets traités, il faut que je reprenne le sommaire, voire le texte même, pour me rappeler ce que ces pintades ont à dire. Je ne dois pas être une pintade mais je me suis quand même bien divertie !

jeudi 5 novembre 2009

Les Motifs de l'ombre, La Ronce d'or, tome 1 de J.V Jones

C’est l’histoire d’un destin peint du bout d’un pinceau. D’un trait d’or il lie trois personnes au rang, à l’histoire et au monde différent. Selon une enluminure complexe aux couleurs chatoyantes, ce destin relie Ravis, un ancien mercenaire du roi, Camron de Thorn voulant venger son père assassiné et Tessa qui, en découvrant une bague, arrive à Bay’Zell de notre monde. Ne sachant pourquoi le destin les a réunis, ils se trouvent vite un ennemi commun.

Car un trait sombre et noir comme le charbon a mis sur le trône de Garizon Izgard, nouveau roi sanguinaire, qui, dans la lignée de ses prédécesseurs, ne veut qu’une chose : la guerre. Il fait donc tracer par son scribe une autre enluminure, rouge sang et noire comme les ténèbres, pour transformer ses troupes en harras : ils deviennent alors plus que des fauves et moins que des hommes. Mais ce trait noir fait aussi parti du destin, car c’est en pourchassant nos protagonistes, qu’il les réunit.

Mais quand on est au cœur du dessin, on ne comprend pas ses desseins. Alors dans quel but a été tracée cette enluminure ?

Voilà un premier tome pleins de promesses : un grand vilain pas beau, une vengeance cherchée par un gentil noble sympa, un mercenaire pas si vilain qui tombe amoureux de la gentille, et une magie plus que mystérieuse. Quoi tout ça s’est déjà vu ? Bin oui, ça s’est déjà vu mais ça fonctionne bien quand même. De ses éléments ressassés maintes fois, l’auteur arrive à créer son propre scénario et sa propre histoire. Et il la développe bien malgré tout. Alors certes on n’est pas perdu mais on ne s’ennuie pas non plus.

Le point fort de cet univers est bien sûr la magie. Le destin manipulé par des enluminures je n’avais encore jamais lu. Et l’idée est bien apportée, et bien développée. Ce fut une agréable découverte je n’ai rien à redire là dessus.

En fait ce qui m’as turlupiné dans cette première partie c’est une contradiction avec sa nature même de première partie. Généralement une première partie présente ses personnages, les tenants et les aboutissants de l’histoire et le monde dans lequel se déroule cette histoire.
Au sujet des personnages, on arrive assez bien à saisir leur histoire et leur caractère, en laissant des parts de mystères évidemment. L’intrigue en tant que telle est aussi bien posée. Non, ce qui me manque, c’est le contexte général, le monde dans lequel ils évoluent. Bay’Zell, Garizon, Rhaize … ne sont jamais vraiment présentés. Oh il y a bien une carte mais j’ai eu dû mal à imaginer ce nouveau monde. Est-ce une ambiance du Moyen Age, ou plus orientale ? Les villes ne sont pas décrites, ce qui pourrait être un plus mais en réalité ça ne nous donne pas d’idées pour imaginer les personnages et leurs situations. Et c’est la même chose pour les paysages. Alors tout ça mélangé donne un arrière goût d’incomplet. Il manque quelque chose pour pouvoir se plonger entièrement dans l’histoire. Et s’est dommage car le récit fonctionne bien et promet de belles choses.

En résumé, c’est une lecture très agréable à faire, et il promet de belles choses mais il me reste un petit goût d’incomplet dans la bouche et s’est bien dommage.

mardi 3 novembre 2009

Nostalgie (suite)


Le deuxième, Magicienne de Didier Quesne, raconte l’histoire de Sylve, née la nuit de Samheïn, et roussotte de surcroît, et du fait n’engendre pas l’amour des membres de son village. Depuis sa prime jeunesse elle cherche à être comme tout les autres, mais elle n’est pas comme les autres : elle possède des facultés propres qui pourraient tous les terrifier. Mais voilà, l’inquisition s’en mêle, tue ses proches, et provoque sa colère. Elle grandira alors seule en forêt et ne faisant plus confiance, ni aux hommes, ni même à elle–même. Mais rencontrera plus tard une véritable amie qui lui réapprendra la confiance et l’amitié. Elle découvrira également la source de ses pouvoirs et apprendra à les maitriser. Mais l’inquisition n’est jamais loin au Moyen Age et Sylve devra l’affronter pour sauver sa vie.

Ce qui est si particulier dans ce roman est que l’auteur a cherché à faire ces dialogues, et certaines parties de son récit, avec le vocabulaire du Moyen Age. Et ça donne ça : « Sylve ! Sylve, où te tiens-tu ? Ah, je gage que cette petite garce s’est encore ensauvée. Sept ans, et elle part à la courre dans la forêt, comme si c’était là qu’elle devait vivre ! Ma doué, la garcelette est estrange. Par trop estrange. » Cela déroute au début mais donne un charme tout à fait certain au récit. Récit, somme toute, assez dynamique, mêlant fantastique, aventure, romance et une larme d’Histoire. Mais les personnages n’étant pas de grands bavards, la majorité du récit est composé de description, ce qui ne lui nuit pas du tout.

Vous l’avez compris ce roman est assez particulier, et l’on suit le cheminement de Sylve qui cherche juste sa place dans le monde. Ah, rien que d’en parler ça me donne l’envie de m’y plonger et de relire quelques passages. Hum, je crois que je vais me laisser tenter par ce petit plaisir ce soir …

Nostalgie quand tu nous tiens


Ce soir j’ai envie de vous présenter deux livres qui m’ont marqué pendant mon adolescence. Oh ce n’était pas de la grande littérature mais c’était de bons divertissements. Il y a longtemps que j’ai arrêté de compter combien de fois je les ai lu.

Le premier est Sang et Chocolat d’Annette Curtis Klaus : Viviane, 15 ans, ne sait plus trop où elle en est. Ces amis de toujours, ces cousins, ont franchis l’interdit : ils ont goutés au sang humain. Et parce qu’elle n’a pas osé le dire, son père, le chef de sa meute de loup-garou, est mort dans l’incendie de leur hôtel. Ainsi elle se détache de ce groupe d’amis, et à du mal à vivre parmi la meute. Alors au lycée elle tombe amoureuse d’un être humain qui pourrait la comprendre, elle, la fille de la lune, le loup-garou. Va-t-elle pouvoir lui faire confiance ? Et qui dirigera maintenant la meute ? Pourquoi n’arrive-t-elle plus à se souvenir de ces fins de nuit ? Cela aurait-il un lien avec les meurtres dans la ville ?

Ce livre doit être ma première incursion dans le genre Bit-lit et comme je vous l’ai dit, j’ai adoré ! On suit donc Viviane qui ne sait plus où elle en est ni qui elle doit fréquenter. On suit ces histoires de cœur surtout mais aussi ce petit polar mis en contexte et qui se resserre autour d’elle. L’écriture est simple et efficace, le contexte autour des loups-garous bien posé et l’enquête se laisse suivre.

En résumé, je crois que ce fut mon tout premier coup de cœur en littérature !

lundi 2 novembre 2009

L'Obsession Vinci de Sophie Chauveau


« Peindre pour ne rien troubler n’a aucun intérêt, c’est même atrocement ennuyeux. Oh, et puis s’ils veulent du Lippi, qu’ils s’adressent à Pipo, il fait ça très bien. Ou pis, à Ghirlandaio. A tous ces minables petits copieurs du passé. Je veux d’abord que ça me plaise à moi, que ça ne reproduise pas ce qu’on a tous déjà vu. On ne nous demande tout de même pas de refaire toujours pareil qu’avant nous. Mais je suis né, moi ! En aucun cas pour recopier sans faire de vagues. Je suis né pour qu’on me remarque par quelque chose de vraiment remarquable. Donc d’inédit. Sinon, ça n’est pas la peine. Je ne vais pas vivre comme mes ancêtres sous prétexte que je suis né après ou qu’ils étaient là avant. Où serait le progrès alors ? Vivre comme tout le monde ! Non, merci. On me demande sans cesse de lisser ma peinture et ma vie. Non. »

Troisième tome de sa saga sur « le siècle de Florence », Sophie Chauveau nous présente ensuite Leonardo di Vinci. On connaît le peintre, l’inventeur, le scientifique, le génie, mais Sophie nous présente ici l’homme, ses envies, sa créativité, ses passions, son inventivité. Du bâtard réfugié à Florence admirant Botticelli, il deviendra aimé des rois de France jusqu’à s’éteindre dans la ville royale d’Amboise. Mais Léonard a été boudé à Florence, rejeté à Rome et a fui Milan entre temps. A croire que les villes Italiennes ne le comprenaient pas. Il faut dire que seules la curiosité et la découverte l’animent. Ainsi une chose décidée est alors révolue, et ne peut plus le satisfaire. Léonard peine donc à finir ses peinture et ses mécènes grondent pour avoir leur commandes. Ajouté à cela ses déboires sexuels et sa mauvaise réputation est faite et ne le quittera plus. Il rêve pourtant de grandeur et de reconnaissance. Mais ne l’obtiendra jamais, en Italie en tout cas. Oh, il en a fait des chefs-d’œuvre comme cette fresque du dernier repas du Christ à Milan. Ou cette Lisa que seuls quelques peintres ont pu voir car seuls capables d’en comprendre la beauté et la nouveauté. Mais ce sont ses travaux inachevés qui le passionnent : ce cheval en bronze promis au Duc de Milan si grand que les techniques pour couler le bronze ne sont pas assez développées pour le réaliser, l’anatomie de l’homme qu’il n’a jamais fini de comprendre, et son grand rêve, oui ce rêve qu’il aura toute sa vie, de faire voler les hommes un jour. Il a mené sa vie tambour battant, et bien que ces confrères reconnaissent en lui le plus grand des leurs, surtout Botticelli, il ne vivra, lui et les siens, dans l’opulence qu’à la fin de sa vie.

L’auteur a utilisé un style bien particulier qui me fait penser à des chevaux au triple galop, avançant sans cesse et sans cesse, sans se poser ni respirer. Style qui correspond très bien au personnage d’ailleurs. Elle mélange les phrases nominales et verbales, accentuant cet effet de vitesse. Et une fois encore l’auteur a mis sa puissance narrative au service de l’histoire avec un grand H. Car Léonard a fait parti de l’Histoire et a fait l’Histoire. Sophie Chauveau, à travers la vie de son personnage, nous parle de cette Histoire ainsi que de la vie quotidienne de ceux qui ont vécu à cette époque. Et cela, sans en faire trop, car ce n’est que le contexte. Et cela n’a pas manqué : une fois de plus Sophie Chauveau m’a séduite.

C’est donc avec bonheur et délectation que j’ai retrouvé Sophie Chauveau. J’avais adoré La passion Lippi et Le rêve Botticelli, et là encore ce dernier opus ne m’a pas déçu.

Ouverture

Bon je me lance : voilà mon tout nouveau blog à vocation littéraire !

Comme je le dis dans la présentation, je compte présenter ici mes lectures en cours, mais aussi celles qui m'ont marquées il y a plus ou moins longtemps et celles que je compte faire prochainement. J'espère que ce blog tiendra plus longtemps que mon précédant mais comme je lis tous les jours ça ne devrait pas poser de problèmes.

Enfin voilà, faites vous plaisir à traîner par ici, et n'hésitez pas à laisser des commentaires !

Bises à tous et toutes !