mercredi 23 décembre 2009

La Reine celte, de Manda Scott


« Venez les enfants, venez près du feu, je vais vous conter l’histoire de la plus grande guerrière de l’Angleterre. Elle s’appelait Breaca, mais sur le champ de bataille les soldats l’appelaient Boudicca « Celle qui apporte la victoire ». Elle était la fille de la reine des Icènes et devait prendre la couronne à la suite de sa mère. A douze ans, elle gagna sa lance en se vengeant de l’homme qui tua sa mère. Elle voulait être rêveuse, mais le destin décida pour elle : elle sera Guerrière de Mona.

Tout commence, les enfants, par une nuit de printemps, quand son frère Ban rêva du cheval pour la première fois… »

Pour mon dernier partenariat de l’année, j’ai donc lu La reine celte de Manda Scott, un roman épique s ‘inspirant de la vie de Boudicca. Me voici donc plongée en plein cœur des tribus celtes de Grande Bretagne du Ier siècle, et en particulier dans la tribu des Icènes. L’histoire est racontée ici à travers les yeux de deux personnages principaux : Breaca donc, et son demi frère Ban. Dès leur plus jeune âge ils semblent destinés à faire de grandes choses, elle en tant que guerrière et lui en tant que rêveur. Ils grandissent donc au sein de la tribu de leur parents, et apprennent tout ce qui peut être nécessaire à un guerrier Icène : l’équitation, le lancer de lance, l’art de l’épée ... Et puis chacun révèle un don particulier : Breaca pour la forge et Ban pour l’élevage des animaux. Bientôt viendra le temps de leur longue-nuit et de leur première lance, et ils seront alors des guerriers Icènes à part entière. Cela, c’était sans compter sur la toile du destin qui va en décider autrement, car l’ennemi romain n’est pas loin.

Je vous le dis tout de suite : j’ai aimé ce livre ! En premier lieu il faut dire que j’aime ce genre de saga, donc ça aide bien ; mais j’ai aimé aussi être plongée dans l’univers de l’Angleterre celtique que je connais peu. Ayant peu d’informations sur la vie quotidienne des tribus celtes anglaises, l’auteur l’a donc imaginée et j’ai aimé ce qu’elle a construit. Cet univers m’a semblé tout à fait vraisemblable et crédible. Il est bien ficelé et imagé, et sert très bien l’épopée à proprement dite.

Au sujet des personnages, ils sont très attachants, aussi bien nos deux héros que les personnages secondaires. J’ai particulièrement aimé celui de Ban. Mais tous ou presque sont très travaillés et ont une réelle profondeur. Ce ne sont pas juste des stéréotypes mais l’auteur a développé leurs motivations, leurs caractères et leur rêves. Si bien que cela nous a donné un réel panel de personnages intéressants à rencontrer.

Quand au style de l’auteur il est très fluide et s’équilibre bien entre les dialogues et le reste. Les chapitres commencent souvent par la description de l’environnement et ce, de manière assez poétique j’ai trouvé. Tout est écrit avec finesse et subtilité et parfois la description des actions des personnages est aussi explicite que les paroles. Cela donne un résultat de finesse donc, mais aussi de mystère et de respect. En somme, le style choisis par Manda Scott colle très bien à l’univers celtique de l’histoire.

En fin du livre se trouvent les notes de l’auteur qui présentent les sources historiques qui ont permises de construire l’histoire, ainsi que les manques d’informations sur certaines parties. Ainsi on comprend que l’auteur s’est fortement renseigné pour construire son récit et cela s’est ressenti, même si de nombreuses informations lui ont manqué, notamment sur les parties celtiques de l’histoire.

En conclusion, j’ai donc aimé cette œuvre et je compte bien acheter la suite de la saga. Je remercie les éditions Livre de Poche et Livraddict pour ce nouveau partenariat.

mardi 15 décembre 2009

Swing Mineur, de José-Louis Bocquet


Selon Monsieur K, "le show-biz est une valse à trois temps. On lèche, on lâche, on lynche".
C'est donc en trois temps - et en trois mouvements - que José-Louis Bocquet raconte la grandeur et la décadence de ce producteur de musique. Il brosse en creux le portrait de Monsieur K à travers le point de vue de Rachid, le pote de la vedette, puis celui du stagiaire de la boîte de production, avant de mettre en scène le fils de Monsieur K, cernant ainsi son personnage au plus près.

Voilà je viens de refermer Swing Mineur, je l'ai lu d'une traite et un mot me viens à l'esprit : Puissant.
Je l'ai lu dans le cadre d'un partenariat avec Livraddict (quoi? vous n'avez toujours pas compris que je suis accro à ce site?) et les édition de la Table Ronde. Je me suis inscrite à ce partenariat sans réelle conviction. A priori cette oeuvre ne fait pas partie de ce que j'aime lire et le synopsis ne m'avait pas vraiment séduite. Mais je me suis dîtes "Je pense pouvoir le lire jusqu'au bout et le sujet peut m'intéresser." Bon je dois vous avouer que c'était surtout pour dépanner mes copines que je me suis inscrite. Avec quand même l'arrière-pensée "Pourvu que ça soit une bonne surprise !" Et bien je dois avouer que oui, c'était une bonne surprise, voire un très bonne surprise.

Ce livre nous plonge donc dans l'univers du showbiz musical, univers dons je ne connais rien. Il se déroule en trois temps, inspiré de trois univers musicaux différents. Il s'ouvre sur du rap, musique que je connais peu, mais dès les premières lignes j'ai eu l'impression d'être plongée dans un slam. J'ai trouvé ce texte très musical et j'entendais la rythmicité des paroles en le lisant.
Trois univers musicaux donc, trois parties dans le livre, trois période de la vie du producteur indépendant K. Le dernier du genre apparemment.

Ces trois temps sont vécus par trois personnages différents qui nous racontent l'univers de la production musicale et leurs premiers pas dedans. Leur montée dans la cour des grands et leurs chutes. A tous. Avec finesse et sans jugements, l'auteur nous présente ce milieu où chacun veut sa part de soleil. Où d'ailleurs chacun l'obtiens, mais pas longtemps.

L'écriture change en fonction du narrateur pour s'adapter au style du personnage, mais elle reste fluide et agréable à lire. Je ne sais pas comment l'auteur a connu ce milieu et s'il l'a côtoyé mais en tout cas il en parle bien. Je n'ai certes pas toutes les références pour comprendre tout le système de l'industrie du disque, mais je n'ai pas été perdue dans cet univers.

Une bonne surprise donc, avec un message : quelque soit la place que l'on a dans ce milieu, la chute est inévitable.
Je suis contente d'avoir fait ce partenariat car je n'aurai probablement lu ce livre sinon.

samedi 12 décembre 2009

Le Parlement des fées, tome 2


Les histoires régissent nos vies, et tout le monde les écoute. Que ce soit les histoires que l'on raconte, celles qu'on se raconte, celles qu'on écoute, qu'on invente ou que l'on écrit. Et les Drinkwater ne faillissent pas à la règle : Sophie écoute les histoires que lui raconte les cartes, Lila celles qu'elle rêve en attendant la Fin, Smoky est plongé dans celle où Daily Alice l'a entrainé il y a des années, Lucy, Tracey et Lilly semblent raconter la leur, et Auberon écrit celle que Sylvie invente. Mais aujourd'hui leurs histoires croisent l'Histoire car un vieil Empereur se réveille pour apporter l'hiver nécessaire à la fin du Conte, à la venue du Parlement des fées.

J'ai donc retrouvé cette famille atypique pour le deuxième tome du Parlement des fées, deuxième tome de la réédition car à l'origine ils n'en formaient qu' un. Ainsi j'ai été une fois de plus transportée dans cette bulle onirique que John Crowley a écrite. Pas de soucis donc, ce qui m'a charmé dans le premier tome, m'a enchanté dans le deuxième. Je sais à présent que c'est ce qui à déplut à de nombreux lecteurs et lectrices, mais c'est exactement ce style onirique qui m'a fait voyagé et qui m'a séduite. Car une fois de plus j'ai eu la sensation d'être plongée dans un rêve éveillé où réel et imaginaire se mêlent sans cesse. Car les lecteurs sont perdus comme les personnages : tout semble décidé pour nous mais rien ne nous est révélé. Alors on erre et on se perd, aussi bien Edgewood que dans la Cité. On se laisse guider par les évènements que d'autres semblent avoir planifiés, mais qui sont finalement reliés à nos déboires.

J'ai trouvé une certaine logique à la séparation en deux tomes car le premier faisait vraiment office de présentation des personnages et de mise en place de l'univers, alors que le deuxième déroulait l'intrigue proprement dite, autour du personnage d'Auberon principalement. Dans L'Art de la mémoire, on suit effectivement les déboires d'Auberon et de Sylvie, qui font bien évidemment parties du Conte. Mais on rencontre aussi de nouveaux personnages : Lila, toutes les Lila d'ailleurs, mais aussi Russel Eigenblick guidé par Ariel Hawsquill, personnage déjà rencontré dans L'Orée de la forêt. Tous ont un rôle, tous ont une place dans le Conte et seront présents au banquet final (mais sans sangliers le banquet, on est pas dans Astérix & Obélix).

Vous l'avez deviné, une fois encore j'ai été ravie par cette œuvre et je suis très heureuse d'avoir participé à ce partenariat entre les éditions Points et Livraddict. Je finirai ma chronique par une citation que je trouve très belle : "Pas une histoire, non, pas une histoire avec une fin unique, mais un millier d'histoires et si loin de s'achever, puisqu'elles commençaient à peine." (p 441)

Voilà, le Conte est fini, mais l'histoire commence à peine.

mercredi 9 décembre 2009

Mon Swap de Noël !


Alors voilà, pour la première fois de ma vie j'ai participé à un SWAP. Pour ceux et celles qui ne savent pas ce que c'est, je vous résume le principe : tout les inscrits forme un chaîne et on s'envoie des colis avec des choses dedans. Et bien sûr, personne ne sait qui va lui envoyer quoi sinon c'est pas drôle !

Pour mon premier SWAP donc j'ai participé au SWAP de Noël organisé par mon Forum préféré, soit LivrAddict ! On avait donc plusieurs consignes pour remplir le colis, soit :

- un livre d'un auteur que la personne voulait découvrir (soit le ou la SWAPé(e))
- un genre que le SWAPé voulait découvrir
- un outil indispensable à tout bon lecteur ( marque-page et autres)
- une déco de Noël (bin vouis c'est le thème quand même)
- une gourmandise !

J'ai envoyé le mien à Fée Bourbonnaise il y a quelques temps et je dois vous dire que mon colis lui a fait plaisir et c'est le but quand même ! Si vous voulez tout savoir, c'est par !

J'ai donc eu le plaisir de recevoir le mien aujourd'hui ! Il m'a été envoyé par Lasardine et il m'a drôlement fait plaisir ! Pas de fausse note dedans, elle peut être fière !

Voici donc ce que j'ai eu :

- un livre de Jasper Fforde, auteur que je voulais découvrir ... Il fait parti de la série de Thursday Night qui voyage dans les livres
- un conte, genre que je voulais découvrir: La Mécanique du coeur. Ca tombe bien car il fait partis des livres auquel je pensais quand j'ai inscrit le genre.
- un petit carnet de notes scrapbookingé tout joli dans lequel je me suis empressée d'écrire ma liste à lire noté sur la bibliomania !
- un père Noël - calendrier de l'avant remplis de choco-bons : MIAM !
- et pour la gourmandise j'ai eu le droit à des spécialités nantaises : des crèpes gaufrettes au caramel au beurre salé et le pot de caramel au beurre salé !

Et comme Lasardine est une chouette fille, elle m'a fait bonus tracks ! Soit deux marque-ta-page à l' effigie de nos deux blogs et une très belle carte en scrapbooking ! Sans oublier les fameux post-it tout partout car son blog s'appelle La ronde des Post-its !

Vàlà, un très gros Merci à toi Lasardine et je t'embrasse bien fort pour ce beau colis !