lundi 3 novembre 2014

Les mages de Westil, d'Orson Scott Card tome 1 et 2

Et si les dieux mythiques vivaient parmi nous ? Et s'étaient regroupés en famille renfermées sur elles-mêmes et haïssant ces humains trop stupides pour s'apercevoir de ceux qui vivent à côté d'eux ? Et si leur source de pouvoir leur avait été coupé depuis tellement longtemps que ces familles ne sont plus que l'ombre de ce qu'elles fût jadis ?

Et si Danny North avait le pouvoir de leur rendre ? 

Voilà donc une série qui revisite le thème des dieux vivants parmi nous. Sauf que là, ça leur fait pas du tout plaisir d'être coincés sur Terre avec nous et que, sous peine de déclencher une guerre entre les familles, ils ne peuvent pas laisser vivre celui qui pourrait restaurer leur puissance.

Du coup, Danny North, malin comme Hermès et rusé comme Loki, doit échapper à sa famille, sous peine d'être exécuter sans sommations. La vie n'est pas simple pour tout le monde.

On s'attache assez vite à ce personnage et on revisite avec plaisir le thème de la quête identitaire dans le premier tome.

Mais ça n'est pas le seul héros de l'histoire et le premier tome ne fait qu'ébaucher le véritable coeur de l'intrigue. Il n'est abordé que dans le tome suivant où l'on plonge vraiment dedans et que le deuxième personnage principal devient aussi important que Danny North.

Le reste des personnages, bien que sympathiques et bien construits, ne prend pas autant d'ampleur que nos deux héros car ne participent pas activement à ce fameux fil rouge.

Au niveau de la construction de l'histoire, le récit est maîtrisé et bien ficelé même si on retrouve dans le premier tome le classique schéma du récit à deux voix qui se recoupent à la fin du livre. L'idée n'est pas nouvelle mais c'est fait avec suffisamment de talent pour que l'histoire nous réserve des surprises et pour qu'on ne puisse pas tout deviner.

En fait, je ne relève qu'un seul vrai bémol dans ce début de saga : les explications du fonctionnement de la magie. C'est très conceptuel et parfois difficile à imaginer voire à concevoir. Du coup, elles m'ont vraiment perdues à certains moments. Bien qu'elles participent à la richesse de l'univers et du récit, je ne suis pas sûre que développer autant dessus permet de les crédibiliser ou de faire adhérer le lecteur à l'univers.

A part ça, c'est bien écrit, bien pensé, riche et réserve de belles surprises. De la bonne fantasy, quoi !

mardi 21 octobre 2014

La saga du pensionnat de Mlle Géraldine, de Gail Carriger

Hello ? Est-ce qu'il y a quelqu'un  ? Vous êtes encore là ?


Si c'est le cas, j'applaudis votre ténacité.

Oui, c'est bien moi qui reviens vous parler après une longue période de silence radio. J'avais de nouveau envie d'évoquer de mes lectures alors au temps le faire. 
Pour autant je repars sur une formule plus courte et moins systématique dans la publication car l'ancienne formule me demandait trop de temps.


Donc, Le pensionnat de Mlle Géraldine de Gail Carriger, série de trois tomes dont deux sont pour l'instant disponibles en français.


Elle s'inscrit dans l'univers du Protectorat de l'ombrelle du même auteur et se déroule une vingtaine d'années avant cette dernière. On suit les aventures de jeunes filles, dont l'héroïne Sophronia, qui apprennent l'art des bonnes manières, de servir le thé, de broder avec élégance, de flirter en respectant les limites de la décence et celui................... d'espionner ses pairs en toute discrétion, d'empoisonner et de soutirer des informations. Le tout, sur un ballon dirigeable qui flotte au dessus du Dartmoor. Au temps vous dire que ça n'est pas tous les jours tranquille, surtout quand l'héroïne est curieuse comme une belette.

Bon, décidément j'adore cette auteur : bien que l'ambiance et le ton soient pétris de sophistication victorienne, ce livre est drôle, sarcastique, dynamique, enjoué, les personnages sont attachants et le tout dans un univers riche et bien construit. L'intrigue se dévoile progressivement et comme tout bon film d'espionnage on n'en voit les tenants et les aboutissant qu'à la toute fin.

Je suis entièrement sous le charme de cette saga et de cet univers qui me laisse avec sourire à chaque fois que je referme un tome.

Bref, cette saga est précieuse comme une tasse en porcelaine et tranchante comme un poignard. J'adore je vous dis.

Et pour la petite anecdote, le Dartmoor c'est ça :



Allez, à la prochaine les loulous, en espérant que ça ne soit pas dans un an et demi !