mardi 31 janvier 2012

Comment sauver un vampire amoureux, de Beth Fantaskey

Le jour où Jessica Packwood a découvert qu'elle appartenait à une famille de vampires, sa vie a changé à jamais. A présent mariée au prince Lucius Vladescu, elle doit s'imposer en tant que souveraine face à une famille de vampires aux dents longues qui ne demandent qu'à l'écarter du trône.
Quand un des Anciens est retrouvé assassiné avec le pieu de Lucius, tout accuse le prince-vampire. Emprisonné dans le château, affaibli par le manque de sang, il dépérit peu à peu, laissant Jessica seule face à son destin. Bien décidée à sauver son mari, elle demande l'aide de ses seuls alliés : sa meilleure amie Mindy et Raniero, le cousin de Lucius. Mais a-t-elle raison de leur accorder sa confiance ? Quels secrets cachent-ils ?

Spoiler alert : Un peu mais pas trop

Voilà un livre que j'avais hâte de lire. Bien que pas révolutionnaire, j'avais bien accroché au premier tome. Le deuxième se passant en Translyvanie au sein d'un nid de scorpions, j'avais hâte de voir nos personnages principaux  maîtres de leur royaume. Surtout que la fin du premier tome laissait présager que Jess saurait prendre les rênes et mener sa calèche. Et puis Lucius, quoi. Il est jeune mais plein de potentiel en tant que mâle craquant.

De quelle hauteur je suis tombée ! L'héroïne est molle et incapable de faire quoi que ce soit jusqu'à dernier tiers du roman. Ce qui est beaucoup trop long à mon goût. Et même quand elle prend le taureau par les cornes, elle ne m'a convaincue qu'à la résolution du complot. Lucius est malheureusement hors course donc peu présent, à mon plus grand regret. Notre couple princier est donc bien décevant.

Heureusement des petits nouveaux viennent sauver la donne: Mindy et Ronnie. Leur histoire est un peu parachutée au début, mais à eux deux ils apportent fraîcheur, mystère, romance, humour, passion et un soupçon de tristesse qui rend leur histoire touchante. Franchement, on finit ce livre uniquement grâce à eux.

Au sujet de l'histoire, malheureusement les ficelles utilisées sont tellement grosses qu'on les repère (et devine toute l'intrigue) au moment même où les personnages font leur entrée dans le roman. Pourtant avec un  tel univers et un tel début, l'auteur avait de quoi nous surprendre par son intrigue. Mais non apparemment...

Bref, le couple secondaire sauve ce roman de son intrigue faible et de ces personnages principaux décevants.Enfin sauve... disons qu'il permet de le finir. Dommage, dommage. Ou peut être suis-je simplement trop vieille pour apprécier cette lecture. Mais je continue de penser que les éléments étaient là pour faire un bon roman et une bonne intrigue. Enfin sauf pour Jess qui mérite d'être secouée...

J'ai lu ce livre en même temps que Choukette et Petitlips. Vous pouvez donc aller faire un tour chez elles pour les voir aussi peu convaincues que moi.

mercredi 18 janvier 2012

Le Dernier Hiver, de Jean-Luc Marcastel


Un ciel de sang.
De la neige à perte de vue.
Et une forêt de pins. Des pins qui dévorent tout.

Demain, l'Hiver engloutira le monde.

Johan refuse de s'agenouiller devant le sort.
Par amour, il décide de retrouver celle qu'il aime.
Par amour, son frère Théo, va lui ouvrir la voie.
Par amour, ses amis laissent tout derrière eux pour l'accompagner.

Pour cela, ils devront pénétrer jusqu'au coeur des ténèbres...
Au coeur de leurs propres ténèbres.



Je dois dire que j'ai un sentiment étrange par rapport à cette lecture. J'en ai adoré certains côtés mais je suis beaucoup plus réservée sur d'autres.

Commençons par les points positifs alors : je dois dire que j'ai été conquise par les personnages. Nos jeunes héros ont leur personnalité propre, qui se complètent toutes et se rassemblent pour former une petite bande soudée. Bien qu'ils appartiennent tous à un stéréotype j'ai trouvé qu'il arrivaient à s'en détacher et à me toucher à leur propre manière. Que ce soit Johan le mystérieux, Fanie la battante, Théo le héros ou Kahlid le rigolo, leur personnalité va au-delà de ça et ont leurs lâchetés et leurs faiblesses. Ils ont réussi à me faire sourire et pleurer en me transmettant leur diverses émotions. J'attendais d'ailleurs avec impatience les histoires du grand-père de Kahlid ! Après tout moi aussi j'ai des babouches !
Par contre, ce qui m'a vraiment fait aimé ces personnages est la tristesse qu'ils dégagent à différents moments de l'histoire. J'ai trouvé leur douleur prenante et mon petit coeur d’artichaut compatissait pour eux. Les palmes d'or reviennent à Fanie et Théo qui m'ont fait versé quelques larmes à certains moments clés du livre. Certains lecteurs diront que c'est un peu exagéré mais je suis une vraie éponge pour ce genre de chose.

J'ai également beaucoup aimé le style. Bien qu'il soit fluide et s'adresse à des adolescents, il est assez recherché, sans être lourd, et sert à poser une ambiance riche. La légèreté n'est ici pas de mise et ça se sent non seulement dans l'histoire mais aussi par le style.

L'histoire me pose par contre beaucoup plus de problème. Il a clairement deux parties dans ce livre, avec deux ambiances et deux buts différents. La première est très noire et angoissante. Or je ne lis pas pour avoir peur ni être angoissée, et bien que très bien écrite et retranscrite, je dois dire que je n'ai pas particulièrement apprécié. Le livre aurait continué sur le même ton, j'aurai probablement eu du mal à le finir. Mais à un certain moment, l'histoire prend un tournant et s'attache à plus à la psychologie humaine et aux relations entre les personnages. Ce qui correspond nettement plus à mes goûts littéraires. Sauf que j'ai trouvé ça cousu de fil blanc et beaucoup trop facile. En soi ça aurait plus me plaire, et j'ai d'ailleurs été touchée par quelques scènes, mais le problème est que l'ensemble donne un arrière-goût de simplicité. On dirait que l'auteur va à l'attendu et au superficiel alors qu'il sait avoir les éléments pour creuser beaucoup plus la question.

En conclusion, une lecture en demi-teinte. Emballée par les personnages et leurs sentiments,  j'ai été refroidi par la première partie inquiétante et par les raccourcis de la deuxième partie.

Ce livre a été lu en commun avec les copines Hécléa, Mallou, Fée Bourbonnaise et Choukette, et j'ai bien peur d'être l'avis le plus positif du groupe, ainsi que le vilain petit canard, car elles préfèrent la première partie.