vendredi 25 février 2011

Percy Jackson, tome 2 : La mer des monstres

Lorsqu'une simple partie de foot se change en bataille contre un gang de cannibales géants, Percy le demi-dieu a un terrible pressentiment ... Comme le lui annonçait ses étranges cauchemars, les frontières magiques qui protègent la Colonie des Sang-Mêlé sont empoisonnées. Pour sauver leur domaine, Percy et ses amis devront parcourir la mer des Monstres qui porte bien son nom.

Ayant bien aimé le tome 1, je n'ai pas vraiment hésité quand j'ai dû choisir d'acheter ou pas le tome 2 de cette série.
Un peu à la Harry Potter, on retrouve notre héros un an après le premier tome, au moment des vacances d'été, et je pourrais continuer les parallèles du genre car cette série se prête au même type de format. Mais l'univers étant radicalement différent je vais éviter ce genre de raccourcis.

On retrouve donc notre héros, après une année scolaire se soit passée, et autant vous dire qu'il a hâte de retourner au camp, seul endroit où il se sent vraiment à sa place. Même si cette année a été difficile sans ces amis, il s'est quand même fait un bon copain qu'il défend quand les autres le brutalise. Seulement, rien ne va cette année et le camp menace de fermer ces portes. Et là notre graine de héros n'est pas d'accord ! Il part donc en mission pour sauver le camp ! 

J'ai bien aimée l'histoire en générale, car c'est une graine de héros notre Percy et donc doit passer d'épreuve en épreuve, mais le soucis c'est que j'ai l'impression que l'auteur nous fait un remake de toutes les épreuves de l'antiquité, et là je dois avouer que j'ai du mal. Dans ces épreuves, je n'ai noté aucune originalité, et même si c'est très sympa de les voir être mise au goût du jour et que l'intrigue principale est pertinente, je trouve ça un peu dommage que l'auteur ne se soit pas démarqué des épreuves antiques. 

A part ça, les personnages sont toujours aussi attachants, de plus, on en rencontre pleins de nouveaux et j'ai hâte de mieux les connaitre. En outre une intrigue générale sur plusieurs tomes se profile à l'horizon et le livre se termine sur un gros Cliffhanger ! 

En conclusion, j'ai retrouvé la fraîcheur du premier tome et de nouveaux éléments ont fait leur apparition donnant une plus grande envergure à la série. Par contre, je note un manque d'originalité dans les épreuves et leur résolution, et je crains d'avoir le droit à un remake de toutes les épreuves antiques dans les prochains tomes ! J'espère que l'auteur arrivera à trouver des manières originales pour sortir les héros de leurs ennuis !

lundi 21 février 2011

Maïté Coiffure, de Marie-Aude Murail

Louis Feyrières doit faire un stage d'une semaine, comme tous les élèves de troisième. Où? Il n'en sait rien. Ce qui est sûr,c 'est qu'il n'aime pas l'école et qu'il ne se sent bon à rien.
"J'ai ma coiffuese qui prend des apprentis, dit Bonne-Maman, lors d'un repas de famille. Stagiaire, c'est presque pareil."
Coiffeur ? C'est pour les ratés, les analphabètes, décrète M. Feyrières qui, lui, est chirurgien. Louis se tait. Souvent. Mais il observe. Tout le temps. Comme il n'a rien trouvé d'autre, il entre comme stagiaire chez Maïté Coiffure. Et le voilà qui se découvre ponctuel, travailleur, entreprennant, doué !
L'atmosphère de fièvre joyeuse, les conversations avec les clientes, les odeurs des laques, et des colorants, le carillon de la porte, les petits soucis et les grands drames de Mme Maïté, Fifi, Clara et Garance, tout l'attire au salon. Il s'y sent bien, chez lui.
Dès le deuxième jour, Louis sait qu'il aura envie de rester plus d'une semaine chez Maîté Coiffure. Même si son père s'y oppose.

Parfois on a besoin d'une lecture qui soit toute en émotion, en douceur et en justesse. Quelque chose de simple mais terriblement vrai qui nous regonfle le coeur. Dans ces moment là, on ouvre un Marie-Aude Murail, et quelque soit le livre on est jamais déçu.

Voilà de quoi j'avais envie en ouvrant Maïté Coiffure, et c'est exactement ce que j'ai trouvé. Il est peut être un peu moins émouvant que Oh, boy !, un peu moins critique que Simple, mais il reste incroyablement juste, authentique et émouvant que les autres. 

On suit donc un petit bonhomme très calme qui ne sait pas où est sa voie, et puis il l'a trouve comme par hasard dans un salon de coiffure. Mais le stage ne dure que cinq et lui veut y rester, ne veut plus retourner à l'école, car il sait où est sa place. Mais comment faire face à un père pour qui les études scientifiques sont la seule voie possible, et qui n'écoute personne ? Alors notre petit bonhomme va mentir et se cacher pour faire ce qu'il aime et va provoquer une vraie révolution au sein de sa famille ! Pour que chacun puisse parler et être heureux.

C'est un petit moment de vie quotidienne que l'on a là, et qui suscite en nous tout un tas d'émotion. Ah, Marie-Aude Murail est une déesse des mots et des émotions. 

A consommer sans modération et à n'importe quel âge !

samedi 12 février 2011

Théatre chez Triartis

Pour mon dernier partenariat en date, je voulais quelque chose de différent de mes lectures habituelles. Point de loup-garou, de vampires, de magies, point de mauvais garçon, de romance ou de douces folies, point non plus de jeune héros, d'univers étrange et de mondes à découvrir. Non, cette fois, ça sera du théâtre, et du moderne en plus ! Trois pièces, trois ambiances et trois textes bien distincts les uns des autres. Alors les chroniques que je vais faire maintenant seront un peu différentes de ce que j'écris d'habitude car, c'est avec ma toute petite expérience de la scène en tête, que je vais essayer d'en parler.


Éva rêvait, de Yves Hirschfeld

Une jeune première invisible ! Pas de cocu, ni d'amant dans le placard, ni de portes qui claquent ! Mais un verrou qui reste obstinément fermé et révèle au grand jour les travers et ridicules, les désirs secrets et les embrouilles d'une famille monstrueuse et tendre, irrésistiblement drôle, émouvantes ... comme toutes les familles.

C'est avec cette comédie qui j'ai commencé ce partenariat, car je dois l'avouer c'est la pièce qui m'attirait le plus. 
On nous embarque ici dans une histoire très simple (une jeune femme pressée coincée dans les toilettes), sur une scène clairement définie et décrite au début du livre, pour nous présenter et nous montrer les travers et le ridicule de certains personnages. 
Ces personnages sont d'ailleurs clairement identifiés, présentés et les relations qu'ils ont entre eux sont limpides (du moins au début). Assez vite on comprend qui est qui et quelles  relations il a avec les autres. Et puis, plus l'intrigue avance (c'est-à-dire moins on arrive à faire sortir Eva), plus les personnages se dévoilent, exprime leurs désirs, leurs rêves, leur rancune. Mais d'un autre côté, plus les masques tombent et plus les personnages montrent ce qu'ils sont vraiment. 
J'ai trouvé que l'on avait ici une jolie progression dans les relations humaines familiales, et qui, ma foi, s'approchait assez près de la réalité. Un seul petit bémol dans tout ça : j'ai quelques fois eu l'impression que les réactions de la mère étaient caricaturées, et je suggère une attention toute particulière lors de la mise en scène pour ne pas trop en faire. 
Au niveau de la mise en scène, je n'ai eu aucun mal à l'imaginer : les didascalies sont claires et indiquent bien les mouvement et actions sur scènes. 
Enfin, j'ai beaucoup aimé le texte en lui-même, qui très jeune et moderne. De plus certaines répliques sont tout simplement savoureuses ! Un petit exemple ? "Elle n'est pas encore née la porte des chiottes qui résistera à une femme amoureuse." Je dois avouer que j'ai un petit faible pour cette réplique !

En conclusion, j'ai beaucoup aimé lire cette pièce, et je pense que j'aimerai encore plus la voir ! Elle doit être très sympathique à jouer et à mettre en scène et le public doit facilement passer un bon moment en allant la voir !


Usage de faux, d'Alexandra Deman

Masquée sous un pseudo, Marion part à la rencontre d'un homme sur internet. Lola, son alias féminin virtuel, tente d'établir avec elle une stratégie de conquête.
Mais les peurs et contradictions de Marion vont leur compliquer la tâche.
Pour l'une comme pour l'autre, la situation se tend.
Qui est vraiment l'homme caché derrière son double ? Que veut-il? La séduction ne serait-elle qu'un jeu de dupes, un art d'illusions où l'on se réinvente à l'infini pour le meilleur et même pour le pire ?
Les improbables réponses à leurs questions installent entre les personnages de cette comédie moderne un crescendo tour à tour cynique et émouvant.

On rentre ici dans quelque chose de plus sérieux, de plus introspectif et complexe. Comédie n'aurait été le mot que j'aurai employé pour définir cette pièce, mais tragédie et drame ne correspondent pas non plus. 
Par le biais des avatars, Marion et Vincent, peuvent être ce qu'il veulent et ce qu'on attend d'eux. Mais la question que pose cette pièce est où commence le masque et où est la véritable personnalité de l'individu. Cette part que l'on créée sur internet est-elle totalement différente de nous, est-elle de simples fragments de nous-même, ou nos désirs enfouis de ce que l'on n'ose pas être ? C'est une réalité bien complexe que cette pièce tente de mettre en évidence, et je dois avouer que même après avoir fini de la lire je n'ai pas toutes les réponses en main. 
Au niveau de la mise en scène, cette pièce est un petit défi en soi. Car les avatars côtoient les personnages, passent du tchat écrit à la parole et du monde cybernétique au monde réel, et inversement proportionnel ou égal pour les personnes réelles. Bien que des indications soient données, je pense que c'est un petit casse-tête de rendre tout ça très visuel ! Mais bon, tout casse-tête a une solution, et je ne doute pas que quelqu'un réussisse à la trouver ici !

En conclusion, je ne m'attendais pas aux réflexions qu'engendre la lecture de cette pièce, mais je me suis retrouvée happée dedans, et je souhaite bonne chance à toute compagnie qui veut relever le petit défi qu'est la mise en scène de cette pièce !


Chanter puis se taire, de Chantal Destrues

La musique de Robert Schumann vibre intensément. Elle tente d'exprimer l'indicible : l'angoisse profonde de l'artiste que l'on n'entend pas.
Seule Clara, l'amour absolu de Robert, parvient à recueillir cette fragile voix. Mais elle ne pourra longtemps retenir l'âme inquiète du compositeur. Malgré sa vaillance, elle demeurera impuissante face au désespoir du créateur qui se laissera engloutir par le silence. "Chanter puis se taire" lui dira-t-il avant que l'étrange mystère de son génie ne le mène à la folie.

Alors là les amis, accrochez-vous ! 
La pièce s'ouvre sur le bruissement de la robe de son aimée, vécu par Robert comme la plus belle des musique. Il traite ensuite de la beauté du silence et de sa musique, de manière très philosophique et poétique. Mais Robert s'enfonce ensuite dans une spirale noire et une douce folie. Où s'arrête la poésie et où commence la folie ?
Le texte est d'une très grande beauté, le sujet est magnifique et le thème est superbe. J'ai aimé cette poésie du silence et cette musique par les bruits les plus délicats. J'ai aimé aussi l'évolution du personnage que l'on prend pour un doux rêveur d'abord, un artiste excentrique ensuite, puis finalement un dépressif qui ne s'en sort pas. Mais la question qui me reste sur le bout des lèvres est : est-il vraiment fou ? Pour moi la réponse est non : il rêve un peu trop fort.
Le vrai défi dans ce texte (outre le jeu des acteurs pour rendre la complexité des personnages) est qu'il est écrit sans aucune ponctuation, et presque aucune didascalie. Il est donc sujet à de multiples interprétations et de mises en scène possibles. Personnellement j'ai tout imaginé sur un ton très calme pour rester sur le ton du rêve et de la poésie. Pour porter également la beauté du texte. Mais je me suis rendue compte qu'il était tout à fait possible de rajouter de la violence et de la colère aux personnages et d'aller beaucoup plus loin que mes premières interprétations. Ainsi, toute compagnie cherchant à monter cette pièce est tout à fait libre de choisir son interprétation du texte et des personnages. 

Une pièce profonde donc, qui pose des questions sur la folie et la beauté du silence et des bruits. Une pièce qui laisse libre court à toute interprétation car ne donne aucune indication sur le ton employé par les personnages et sur le jeu de scène.


En conclusion générale sur ces trois pièces, je dois avouer que, moi qui n'étais pas sûre de toutes les apprécier, j'ai été très agréablement surprise par les trois. Ce sont des pièces profondes qui posent des questions sur les perceptions humaines traitées avec plus ou moins de légèreté et de poésie. 

Je remercie Livraddict, et les éditions Triartis pour ce partenariat, et tout particulièrement Martine Malinski de cette maison d'édition qui a eu la gentillesse de m'écrire un petit mot de sa propre main. J'espère, tout comme vous, que ces auteurs verront leur pièce montée !

lundi 7 février 2011

Rachel Morgan, tome 1 : Sorcière pour l'échafaud, de Kim Harrison

Rachel Morgan est une jeune femme comme les autres... mais il ne faut pas se fier aux apparences : c'est une sorcière ! Après sept ans passés à chasser les criminels qui se cachent parmi les créatures de la nuit, Rachel démissionne et lance sa propre agence.
Le seul problème, c'est que personne n'est censé quitter cette police très spéciale, et Rachel est aussitôt trquée par des tueurs munis d'un bel assortiment de malédictions bien vicieuses. Le seul moyen de s'en sortir ? S'associer avec une vampire envoûtante et pour le moins inquiétante ...

Voici donc une nouvelle série bit-lit dans ma bibliothèque qui commence à compter pas mal de Milady en son sein.

J'ai donc rencontré cette fameuse Rachel Morgan, dont j'avais entendu beaucoup de bien sur la blogosphère. Et je dois dire qu'au début j'ai été bien perdue ! Dès les premières pages du livre, l’héroïne fait référence à tout un tas de chose en employant un vocabulaire bien propre à cette série. Et du coup, on ne sait ni de quoi elle parle, ni à quoi elle fait référence. Et même si on a quelques explications plus loin dans la série, je dois avouer que c'est très déroutant. A part ça, l'histoire est menée tambour battant, et nos héros ont à peine le temps de respirer ou de se poser un peu pour dormir. Et je dois avouer que j'aime ce rythme très énergique.

J'ai également rencontré toute une galerie de personnages tous aussi intéressants et complexes les uns que les autres. La première est notre héroïne qui est, faut le dire, feignasse, orgueilleuse, et colérique. Mais elle est également intrépide, ingénieuse, puissante et a beaucoup de répartie ! Une héroïne assez peu héroïque en somme, mais très attachante. Mais j'aime bien également Ivy, qui est mystérieuse sur ces véritables intentions et motivations, ainsi que Jenks qui met un grain de folie dans tout ça, et Nick qui a bien des choses à cacher. Avec Trent, personnage très ambigu, cela donne une belle brochette à suivre !

Enfin, comme je disais, je trouve que l'auteur peine à donner les explications nécessaires au lecteur pour comprendre cet univers. Je me suis souvent demandé ce qu'elle voulait dire par tel mot ou telle expression et j'ai trouvé que l'explication venait trop tard. Il y a un certain flou dans l'univers et c'est un peu dommage je trouve. Mais ça reste un bon début de série et le rythme et le style donnent envie d'en savoir plus.

En conclusion, malgré un problème dans la présentation de l'univers et des explications qui viennent à retardement, on rencontre des personnages très intéressants, avec une intrigue très dynamique qui fait tourner les pages toutes seules. Et même si ce n'est pas urgent, j'ai envie de lire la suite ! Merci à Nymi de me l'avoir offert !

Ce livre fait partis du Baby Challenge Bit-lit, et donc me voici avec la médaille de bronze :  



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