Edimbourg, 1874 : le jour le plus froid du monde. Lorsque Jack nait, son cœur gelé se brise immédiatement. La sage-femme le remplace par une horloge et le sauve. Depuis lors, il doit prendre soin d’en remonter chaque matin le mécanisme. Mais gare aux passions ! Le regard de braise d’une petite chanteuse andalouse va mettre le cœur de Jack à rude épreuve…
La mécanique du cœur m’a été offerte par Lasardine dans mon swap de Noël où je lui avais demandé de me faire découvrir le conte. Ne connaissant pas spécialement ce genre, elle m ‘a envoyé un coup de cœur qu’elle avait eu récemment. J’ai donc dévoré ce livre en quelques heures et sous la couette, bien entendu.
Que dire de ce livre ? C’est beau, un peu sombre, un peu joyeux, un peu triste et sans morale. Je me suis attaché à Little Jack et son cœur qui fait tic-tac, mais aussi à Madeleine, Meliès et à cette petite chanteuse qui se cogne partout. Tous les personnages sont émouvants, avec leur sensibilité et leurs défaillances. Même le grand Joe.
L’histoire, quant à elle, m’a fait verser quelques larmes. Mais c’était à prévoir non ? Elle pose une seule question : pourquoi grandir ? A quoi ça sert ? Ne peut-on pas garder nos yeux d’enfants ? Bon, d’accord ça fait trois questions, mais ce livre nous en donne une seule réponse, qui m’a faite pleurer d’ailleurs.
Enfin le style est très poétique. Je pouvais entendre les phrases rimer à certains moments. Je note cependant une chose assez déconcertante : l’auteur se place au XIXème siècle, pendant l’ère industrielle mais utilise dans son discours des anachronismes. Au début ça m’a franchement irrité, mais plus j’avançais dans la lecture plus je trouvais que ses anachronismes appartenaient au charme de l’œuvre.
En conclusion, j’ai trouvé ce livre très beau et très agréable à lire. Je la conseille donc à tous ceux qui ont gardé leurs yeux d’enfant et qui veulent mettre un peu de poésie dans leur vie.
Je finirai ma critique par quelques phrases que j’ai aimé :
« Ma mère dit que je ressemble à un gros flocon avec des aiguilles qui dépassent. Madeleine répond que c’est un bon moyen de me retrouver en cas de tempête de neige. »
« Cap vers le sud ! Nous voilà partis sur les routes de France, pèlerins à roulettes en quête de l’impossible rêve. Nous formons une sacrée paire : un grand dégingandé avec une moustache de chat et un petit rouquin avec un cœur en bois. Dons Quichottes de fortune à l’assaut des paysages de western andalous. »
« Je m’installe au beau milieu des constructions de carton-pâte. Perdu parmi ces inventions, je deviens l’une d’elles. Je suis un trucage humain qui aspire à devenir un homme sans trucage. »
11 commentaires:
C'est un superbe conte. Je l'ai lu d'une traite lors d'un voyage en train et j'en garde un chouette souvenir.
As-tu écouté l'album de Dionysos du même nom qui illustre et complète superbement ce roman?
C'est vrai que la langue de Mathias Malzieu possède une poésie très agréable. Un joli conte que j'ai beaucoup aimé aussi !
:D cool!!! j'suis bien contente qu'il t'ait plu et qu'il t'ait fait autant d'effet!!! :D
en plus, tu en parles joliment bien :) bravo!!
Que de poésie! Un vrai bonbon ce livre^^
Je ne suis pas une grande amatrice de conte mais pourquoi pas ?
@ Nelfe : je ne connais pas l'album mais je vais l'écouter de ce pas !
@ Heclea & Pauline : il vous a fait verser votre larme bous aussi ou il n'y a que moi ?
@ Lasardine : Merci ^_^
@ Véro : c'est un peu doux-amer je te préviens !
je connais l'album mais pas encore le livre mais y a plus qu'à
Il semblerait que je fasse partie des rares personnes à ne pes avoir réellement accroché !
un joli conte... tu me donnes envie !
Il est dans ma LAL, j'ai adoré le CD, du coup j'ai hate de le lire ^^
Bonne journée !!
Une compatriote de Livaddict
J'ai beaucoup aimé ce livre !
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