dimanche 31 janvier 2010

Le camp des éléphants, de Frédéric Lepage

Micah est français. Il est certes né en Thaïlande mais il n’est pas chinetoque. Son pays c’est la France, avec ses copains, le collège, les jeux vidéo. Il est français, un point c’est tout.

Mais la Thaïlande a décidée de ne pas le laisser tranquille. Elle lui envoie un héritage par pli postal. Le voilà propriétaire d’un bout jungle. Mais qu’ils le vendent ce bout de forêt et Micah n’en entendra plus parler. Sa vie continuera comme avant. Et voilà sa sœur qui s’en mêle et veut aller la voir cette jungle.

Toute la famille part donc en vacances là-bas. Et que ne découvre-t-ils pas ? Ce n’est pas juste un bout de forêt, elle est habitée cette forêt, et par les plus belles créatures qu’il soit : les éléphants. Et le pire c’est qu’ils en tombent tous amoureux de cette jungle : Charlie d’abord, puis Papa et Bart. Mais c’est à Micah de décider : alors ils l’a gardent cette jungle ou pas ?


En me proposant pour faire ce nouveau partenariat, je n’avais qu’une envie : voyager. Aller découvrir cette jungle thaïlandaise, tomber amoureuse des éléphants et découvrir la culture Thaï. Eh bien j’ai effectivement voyagé mais pas autant que j’aurai aimé. Mais procédons par étapes.

L’histoire tout d’abord. Dans ce premier tome de Micah et les voix de la jungle on suit donc cette famille qui plaque tout en France pour vivre en Thaïlande et réhabiliter un ancien camp d’éléphants. On apprend donc à connaître cette famille petit à petit qui se compose d’un père et de ses trois enfants, Micah étant le cadet. On les rencontre d’abord en France où pas grand chose ne les retient, puisque le père vient d’être licencié et la vie n’est pas toujours belle au collège. Ils saisissent donc l’opportunité de prendre des vacances avec cet héritage qui leur tombe dans les mains. Puis ils finissent par revendre leur billet retour pour ne plus partir. Ils veulent sauver le camp et ses éléphants en en faisant une destination de vacances pour des français. Mais un meurtre a eu lieu au camp il y a cinq ans et il semble que l’assassin rôde toujours. Moi qui pensait trouver un histoire reposant sur l’épanouissement personnel, la découverte d’une autre culture et le retour à la nature et au contact avec les animaux je fus un peu surprise de voir que l’intrigue policière prenait le pas dans ce roman. Je ne m’attendais pas à cela et vu que le policier n’est pas mon genre préféré j’ai trouvé cela un peu dommage. Je dois quand même avouer que l’intrigue est bien menée, que les thèmes attendus sont quand même présents et que lire ce roman est resté un plaisir.

Les personnages ensuite. Ce que j’ai envie de dire à propos des personnages français c’est qu’ils sont crédibles. Ce n’est peut être pas la meilleure description mais j’ai vraiment eu l’impression qu’ils pouvaient tout à fait exister quelque part. Micah, Charlie, Bart et leur père ont une personnalité propre et sonnent très vrais. Quant aux Thaïlandais tout ce que je peux en dire c’est qu’ils sont tels que je les imaginais. Ils respirent tous la sérénité, le contentement, et la joie de vivre. Je ne peux pas dire s’ils sont crédibles car je ne connais pas la Thaïlande mais en tout cas ils en donnent l’impression.

Le style enfin. Il est dynamique et moderne. Il donne vraiment l’impression d’être dans la tête d’un ado qui vit cette aventure et qui la raconte. C’est très agréable à suivre car c’est clair et léger. Une seule remarque à faire : comment donc arrivent-ils tous à se comprendre ? Les dialogues sont tels que l’on a l’impression que tous les personnages parlent français même au fin fond de la jungle. Je trouve cela assez perturbant car pas une seule fois un problème de barrière de la langue n’est évoqué. C’est le seule point négatif que j’ai remarqué. Bon, le roman ne se veut pas totalement réaliste de toute manière donc il faut peut être prendre cette inexistence de barrière de la langue quand faisant partie de la magie du roman.

En résumé, c’est une très bonne découverte que j’ai faite car c’est un roman qui m’a fait voyager, même si ça n’a pas été assez à mon goût, qui mélange plusieurs genres (ce que je n’évoquerais pas ici pour vous laissez le plaisir de la découverte), avec des personnages réalistes et un style clair et dynamique.

Et pour finir, un petit extrait qui m’a bien fait sourire :

« Le mot dingue ne suffisait pas, songea Micah. Pour décrire sa sœur, il fallait tout le lexique. Dans l’ordre alphabétique : barge, barjote, chtarbée, cramée, déjantée, disjonctée, guedin, maboule, narvalo, ouf, stone, syphonée et tapée. Charlie était tout cela à la fois !

- Qu’est ce qu’on a à perdre ? poursuivait la foldingue pour aggraver son cas.

Micah regarda son père. Un air extatique avait pris sur le visage d’Antoine la place de l’ironie ou de la condescendance attendrie. Merde ! Il prenait Charlie au sérieux ! »

Alors un grand merci aux éditions du Masque et à Livraddict pour ce partenariat !

1 commentaire:

Livresque a dit…

Ça a vraiment l'air chouette comme livre! Je note :D